Signature Blanche Horizontale Ari EromSignature Blanche Horizontale Ari Erom
  • Français
  • English

La Pinochia

Les couleurs des œuvres peuvent différérer selon la calibration de votre écran par rapport au rendu réel.

Visualisez l'œuvre en Réalité Augmentée

Dimensions:
Scanner le QrCode et visualisez l'œuvre en Réalité Augmentée dans votre environnement
Cliquez sur l'icône AR et visualisez l'œuvre en Réalité Augmentée dans votre environnement
La représentation 3D peut avoir quelques différences esthétiques avec l'œuvre originale. 
Cliquez sur "Dimensions" pour voir les dimensions réelles de l'œuvre.

Informations complémentaires

Accéder au Cercle Privilège pour être informé des nouveautés en avant première 
J'accède au Cercle Privilège

Une œuvre, une histoire...

Traits foux rond, Ari EROMTrait fou - Ari EROM 4Trait fou - Ari EROM 2Trait fou - Ari EROM 4Trait fou - Ari EROM 2Traits foux rond, Ari EROM

Il fallait une âme. Une silhouette. Qui sache définir l’allure sans jamais avoir consulté un bréviaire de style. Il fallait une démarche, une audace, un purisme pour marquer sa propre cadence et n’emboîter le pas de personne. Cette allure, Ari Erom nous la propose avec cette œuvre en bronze de Pinocchio au féminin. Cette allure, c’est une intuition, celle de la séduction. Pour parler d’élégance féminine, de coupes et de découpes, de lignes et de droit fil, les pleins et les déliés ont tracé leurs mouvements, avant d’emboîter le pas de deux d’un musicien et d’une danseuse étoile.

On pense un instant au buste d’Alfons Mucha dans sa sculpture de 1900. La Pinocchia, elle, sourire de nouvelle Joconde lascive et sujette à manies, dans ce monde où les saintes abondent et scintillent. L’exploration des sens sillonne les centimètres carrés de la peau de cette Pinocchia, des déserts d’inconnu, des îlots en flottement. On la croirait partie nez au vent, mais elle ment. L’exploration connaît ses buts et ses traverses avant d’entrer en terre de séduction. Elle ne fait jamais rien sans le savoir. Elle dit sonder le monde pour vivre d’ailleurs, mais derrière les conquêtes, elle ne rêve que d’elle-même, en soi.

Cachée derrière, on la guette, on la surveille, on l’ausculte. Miroir de nos âmes qui se délestent un peu gênées de leur corsage. Une pousse d’or vert amande s’est glissée, audacieuse, dans un écheveau de bronze esseulé. D’un brin d’herbe, elle est devenue femme. Au pied de la fenêtre, on dodeline. Elle fait des signes, il faut descendre, la voici prête, dit-elle, à nous promener de désir. La Pinocchia s’inscrit désormais en faux. Elle veut être glacée, regardée en grande pompe, dominée avec art, peinte comme une toile, ciselée en bijou.

Elle n’a plus rien de petit, même si on ne la dit jamais grande. Du fond d’une armoire ou aux cimaises des galeries, elle a pris le pouvoir. Car elle dit le lascif, le trouble, l’incandescence aussi, qu’un regard de braise vient graver dans le marbre. À la surface des choses, sur la fine pellicule du visible, la Pinocchia s’allonge, s’étire, étend ses velléités de séduction vers le ciel. La communion du plein et du vide tournoie en tourelles, en cimes, en flèches, en lanternes, mais sous le miroir, le vertige garde toujours un peu les pieds sur terre pour y plonger ses encres, enraciner ses desseins, son désir, réverbérer ses élans, forcer son sourire, reprendre un appui, et s’envoler alors d’un peu plus haut vers le chant des sirènes.

Il y a de la magie, de la grâce, dans l’idée de cette femme qui nous soulève le cœur, qui nous élève, qui nous envole, poser les yeux sur elle, comme un geste délesté, une parabole remplie de volupté, les épaules allégées, relâchées. La beauté de la roche alors poncée, assouplie, chercherait presque à nous enrubanner, en un sfumato lascif. Et de cet instant hors du temps naît l’intriguante puissance de son désir.

Demande d'informations sur cette oeuvre
Dimensions: