Signature Blanche Horizontale Ari Erom
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Parapluie

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Une œuvre, une histoire...

Traits foux rond, Ari EROMTrait fou - Ari EROM 4Trait fou - Ari EROM 2Trait fou - Ari EROM 4Trait fou - Ari EROM 2Traits foux rond, Ari EROM

Un temple grec pour mythologies modernes, une chorégraphie de jungle, des pincées de pluie de cinéma, des planches, des notes, des conteurs et des alexandrins : rangez vos sagesses, pliez vos raisons, réveillez votre poésie des riens du quotidien. Sous vos yeux le monde se met en scène, place au burlesque dans cette œuvre en bronze d’ARI EROM, comme si le pourpoint de cette sculpture était un demi clin d’œil à Charlot : le parapluie que Chaplin aurait aimé porter.

À se glisser ainsi au gré des vents dans les interstices du monde du dehors, à l’instar de Mary Poppins s’envolant avec son parapluie, le parapluie semble être taillé pour prendre les coups des surfaces planes de la météo. En attendant d’être mouillé, c’est lui qui est en première ligne. Entremets pour entre-soi, entrechats sans entremise, entrefaites à entresol, entrelacs entrelacés... la pluie s’amuse et lui aussi, à l’instar d’un Fred Astaire chantonnant « Singing in the Rain ». Des parenthèses enchantées qui faufilent, patientes, leur hiatus entre les heures filantes de nos vies.

Le parapluie nous emporte, à l’arrière, à l’avant, main tendue pour le porter. Une escale, un chemin, l’heure est à l’abri, celle de la vitesse ralentie. Au bord du lac gelé, la glace craquèle comme une mantille de caramel. Le givre saupoudre ses effets opalins, un rai de lumière se prend pour des flocons de miel, au loin les millefeuilles de la ville s’enrobent de mots à la crème, de dômes meringués, d’opéra de chocolat, de biscuits délicats, dans un souffle sucré surgit un parapluie avec un chapeau rouge sur la tête, il rit et s’enfuit ne laissant derrière lui qu’un souvenir, celui d’une omelette tombée du ciel.

Enjamber une barrière à saute-mouton, croquer quelques douceurs aux airs d’agates, de caramels et d’arc-en-ciel, s’autoriser un lèche-vitrine à chat perché, tourner un colin-maillard en rond-point, chercher le ciel d’une marelle cachée dans les pavés. Avec ses règles et ses jubilations, le parapluie veut sans cesse jouer, comme une immense récréation, marquée au sol et sans filet, il suffit de s’en souvenir et de se prendre au jeu... lorsque le réel prend ses quartiers de pluie, l’asphalte rosit et les nuages se mettent à bouder.

NOTICE D’UTILISATION Liste à l’attention des marcheurs de parapluies éveillés et distraits : une glacière, quelques citrons, trois coccinelles et dix sons de clairon, un compas à trousse de cuir poli, une collection de vinyles, un couvre-lit en pure laine vierge, vous additionnez, vous mélangez, soupesez l’éphémère, soustrayez aux regards soulignés d’un trait noir, soulevez l’immaculé, sous-tendez des archipels, souriez d’un souvenir et souhaitez que jamais ne s’arrête la pluie, voyez ce trait courant sur le mur, agitez-le pour faire pleuvoir des pois, des ponts et des omelettes, tirez ce paysage comme un rideau, découpez des pensées, collez des sourires, le sérieux fait sa valise, et vous obtiendrez ce parapluie.

Les nuages cotonneux des petites joies et leurs frontières floues, comme l’ennui d’un jour de pluie, l’inventaire est interminable mais le parapluie est bien là. On le voit. Quelle affabulation ! Quelle drôle d’idée ! Il en rougit encore, il en appelle au sens, fait fi de l’automne pour se faufiler dans les avenues. Il trace ses parenthèses. Au coin de nos vies, au bout du monde. Parce que le monde est ainsi fait, de reflets, d’échos, de tête-à-tête avec l’horizon, les jours pairs et impairs, les jours sans imper mais avec son parapluie, les éléments convergent, se font des signes, s’étreignent ou s’affrontent, s’appliquant à tromper la solitude. Le parapluie huile les rouages des tandems, emprunte des routes parallèles, reçoit un œuf sur la tête, se relève, croise en bissectrice puis pose des flaques au pied des souliers.

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